Modifications épreuves orales Agrégation externe 2018
Chères et chers collègues,
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous le détail des modifications proposées au Ministère afin de faire évoluer certaines épreuves orales de l’Agrégation externe d’italien. Cette évolution a semblé nécessaire aux yeux du Jury et aux yeux de l’Inspection générale. Notre volonté est de créer les conditions de possibilités optimales pour un recrutement juste, efficace et qui corresponde aux réquisits d’enseignants du secondaire. Pratiquement nous avons voulu contrer par ces modifications les effets de « bachotage » qui apparaissent à plusieurs niveaux et qui finissent par desservir paradoxalement les meilleurs candidats. Nous avons voulu aussi rééquilibrer les épreuves entre elles afin d’assurer une meilleure évaluation de l’italien et du français et donc assurer un recrutement plus juste.
Ces modifications ne touchent que les épreuves orales, l’écrit restant inchangé. Il va de soi que ces modifications n’entreront en vigueur qu’à partir de la session 2018. La session 2017 n’est donc pas concernée. N’hésitez pas à m’écrire pour toute demande de précision.
Bien cordialement,
Pierre Girard (Président de l’Agrégation externe)
1/ Pour éviter les effets de « bachotage » suscités par la liste de textes prédécoupés inscrite dans le programme de l’Agrégation pour l’oral, nous avons proposé, pour les questions 3 et 4 du programme d’italien (les questions 1 et 2 étant soumises à une épreuve de nature différente garderont la liste de texte prédécoupés), de nous limiter à indiquer les œuvres au programme sans préciser par la suite une liste de textes pour l’oral. Il suffira de spécifier que les textes choisis lors des épreuves orales seront « extraits » des œuvres indiquées dans le programme. Cette modification permet par ailleurs une harmonisation de nos épreuves avec celles des autres Agrégations de langue vivante (anglais, allemand, espagnol, etc.)
2/ Concernant l’épreuve de latin, intégrée dans l’épreuve d’explication de texte ancien à l’oral, nous avons remarqué que la liberté qui était donnée aux candidats de traiter un point de grammaire latine « laissé au choix du candidat » suscitait également des stratégies d’apprentissage « par cœur » qui dénaturaient l’intérêt de l’épreuve et ne permettaient pas de véritablement départager les candidats entre eux. Pour y remédier, nous avons proposé que le point de grammaire « soit choisi par le jury » et soit donc indiqué sur le sujet remis aux candidats lors de l’oral.
3/ Nous avons proposé enfin deux modifications plus substantielles pour l’oral, qui nous semblaient absolument nécessaires pour permettre de mieux départager les candidats entre eux et plus précisément de pouvoir juger leur niveau en langue française :
– pour l’épreuve d’explication d’un texte moderne en langue italienne, le temps de l’explication par le candidat sera réduit de 15 mn (soit 30 mn d’explication au lieu de 45 mn actuellement). Nous utiliserons ces 15 mn dégagées pour un entretien libre en langue française entre le candidat et le jury, faisant suite à l’explication de texte. Là-aussi, nous nous alignons sur des pratiques en cours dans d’autres Agrégations.
– nous avons enfin proposé, et il s’agit là de l’évolution la plus substantielle et la plus déterminante à nos yeux, de remplacer l’épreuve orale actuelle de « traduction improvisée » — qui, au fur et à mesure des évaluations, s’est révélée inadaptée et assez peu utile pour départager les candidats entre eux et évaluer les capacités des candidats admissibles à être de bons enseignants de langue — par une leçon en langue française qui portera sur une des 4 questions du programme. De la sorte, les candidats seront amenés à présenter deux leçons, ayant les mêmes modalités, les mêmes coefficients, l’une en langue italienne comme c’est le cas actuellement, l’autre en langue française.