Conditions de travail des Universitaires

Baromètre SupAutonome

sur les conditions de travail des enseignants-chercheurs

en France et les Libertés Universitaires

Les réformes et les modalités de leur mise en place, modifient les structures de l’enseignement supérieur mais plus encore les conditions d’exercice de notre métier et les comportements des personnels universitaires. Or, si on a beaucoup entendu parler des réformes, peu d’études ont été menées auprès des enseignants-chercheurs pour recueillir leur sentiment sur  l’évolution de leurs conditions de travail.Afin de révéler avec la plus grande objectivité la condition des personnels de l’enseignement supérieur, La Fédération nationale des syndicats autonomes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sup Autonome, a décidé de mener une série d’enquêtes sur les conditions de travail et les libertés universitaires. Le premier volet ci-joint porte sur les conditions de travail des enseignants-chercheurs en France. Un second volet est prévu avant la fin de l’année et aura pour thème principal les Libertés Universitaires.


 

L’ étude sur les conditions de travail a été menée en France en ligne auprès d’un échantillon de 2405 enseignants-chercheurs (répartition entre les disciplines : Droit, Eco et Gestion : 504 ; Sciences : 1223 ; Lettres et Sciences Humaines : 532 ; Santé : 146) – Collecte entre le 6 et le 18 juillet  2012. L’enseignement supérieur joue un rôle prépondérant dans la société. Il crée de nouvelles connaissances, transmet le savoir aux étudiants, encourage l’innovation. Il est aussi  l’objet de débats et de projets de réforme réguliers : autonomie des universités, favoriser l’excellence de l’enseignement, stimuler la recherche publique… Et pourtant, les revendications du corps des enseignants-chercheurs n’ont jamais été aussi fortes notamment sur l’amélioration de leurs conditions de travail qui ne cessent de se dégrader.  Baromètre  SupAutonome : Les conditions de travail des  enseignants-chercheurs10 chiffres à retenir Aujourd’hui, pour 60,5% des enseignants-chercheurs interrogés, les conditions dans lesquelles ils exercent leur métier ne correspondent pas à l’idée qu’ils s’en étaient fait lors de leur première prise de fonction.D’une façon générale c’est bien l’organisation de l’Université qui est mise en cause. Pour justifier leur désillusion par rapport à l’institution, les enseignants-chercheurs mettent en avant les contraintes administratives qu’ils sont près de 55% à juger trop pesantes. Il y a un décalage très grand entre les attentes des universitaires et la réalité qu’ils rencontrent.Près de 68% jugent moyennes à très mauvaises leurs conditions de travail actuelles avec un pic à 77% pour ceux qui exercent dans les UFR de Lettres et Sciences Humaines.L’insuffisance des moyens (78% des enseignants-chercheurs jugent insuffisants les moyens qui leur sont alloués) et une bureaucratie omniprésente (pour 72% des enseignants-chercheurs) apparaissent comme les principales raisons qui expliquent l’insatisfaction des enseignants-chercheurs quant à leurs conditions de travail. Plus de 58 % des enseignants-chercheurs jugent leur rémunération insuffisante et fort logiquement ce sont les Maîtres de conférences qui se plaignent le  plus du niveau de celle-ci (61% pour les MCF pour 53% pour les Professeurs).Il est à noter que ces problèmes sont ressentis très tôt. Dès leur entrée en fonction, les enseignants-chercheurs prennent vite la mesure des problèmes et dysfonctionnements de l’Université.79 % des enseignants-chercheurs interrogés sont pessimistes sur leurs perspectives de carrière au sein de l’université dans les 5 prochaines années.L’université apparaît comme une institution « bloquée » où les conditions de promotion ne sont pas toujours explicitées.Qu’il s’agisse du présent ou de l’avenir, l’enquête révèle un  profond malaise des enseignants-chercheurs et permet d’identifier les raisons à l’origine du malaise constaté.Les processus bureaucratiques sont de plus en plus mal supportés de même que le manque de moyens surtout au moment même où la pression induite par l’évaluation ne s’est pas accompagnée de réformes structurelles et d’un accroissement des moyens mis à la disposition des enseignants-chercheurs. Tableau de synthèse :                                    http://prod1-pow-autonomesup.integra.fr/upload/9029_Tableau-de-Synth-se-Etude-SupAutonome.pdf


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