Décès de Marie-France Tristan

Marie-France Tristan, qui a enseigné pendant de nombreuses années à l’Université Paris-Sorbonne (1971-2002), était spécialiste du Cavalier Marin, auquel elle a consacré tous ses travaux. Sa thèse d’État d’abord, soutenue en 1999 : La scène de l’écriture. Essai sur la poésie philosophique du Cavalier Marin (1569-1625), éditée aux éd. Honoré Champion en 2002, et traduite en italien (Sileno barocco) en 2008 aux éd. La Finestra ; puis son entreprise monumentale de traduction de l’Adone, pour les éditions Les Belles Lettres : le premier volume a paru en 2014 (édition bilingue, chants I à V, introduction du professeur Marc Fumaroli).
 
Tous ses anciens étudiants se souviennent d’une enseignante attentive et rigoureuse, à l’érudition vertigineuse ; une enseignante aussi précise que lumineuse dans son approche des textes. 
Ses lecteurs connaissent son intelligence inégalable du texte de Marino ; et l’élégance et le chatoiement de sa plume. 
 
« L’humain langage, au vrai, est pareil à un frein qui retient par le mors la raison qui s’emballe. Timon qu’on nous donna afin de diriger selon des lois précises du navire de l’âme le cours trop incertain. Clef ouvrant les pensées, main qui parfois corrige les erreurs de l’esprit, ainsi que du discours. Plume enfin, et pinceau, qui en notes vivantes et vivantes couleurs savent peindre et écrire » 
(traduction par Marie-France Tristan de la première octave du chant V de l’Adone).


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