L’Arioste. « La comédie du coffre » et « Pris l’un pour l’autre »

Introduction et notes de Pauline Rougier

Lyon, Chemins de tr@verse, Coll. Chemins it@liques, 2014, 280p.

Présentation du volume


La Cassaria (La comédie du coffre) et les Suppositi (Pris l’un pour l’autre) ont été représentés dans l’atmosphère enjouée des Carnavals de 1508 et 1509 organisés par la cour de Ferrare. Les deux premières comédies de l’Arioste, rédigées en prose, sont aussi les premières comédies régulières en langue vulgaire de l’histoire du théâtre italien. Dans La comédie du coffre, deux jeunes hommes, aidés par leurs serviteurs, cherchent à être unis à leurs bien-aimées. Pris l’un pour l’autre raconte l’échange d’identité entre un jeune homme amoureux et son serviteur. L’Arioste se nourrit de théâtre latin d’un point de vue narratif, dramaturgique et scénique, mais grâce à son emploi comique de la langue vulgaire, il parvient à renouveler les formes de la comédie. Ces deux pièces de jeunesse acquièrent une valeur d’archétype par l’immersion de l’intrigue dans la réalité de l’époque, Pris l’un pour l’autre se déroulant à Ferrare. La coexistence d’ancien et de nouveau tempère la révolution de l’Arioste qui apparaît cinq cent ans plus tard comme une révolution silencieuse, sans cesse modérée par le respect des Anciens. L’œuvre théâtrale de l’auteur est symptomatique d’une période charnière, à l’exception peut-être de la Lena qui est indéniablement moderne. Œuvres de transition, La comédie du coffre et Pris l’un pour l’autre passent le relais à leurs « grandes sœurs », qui consacrent définitivement l’usage de la langue vulgaire pour le genre en devenir : le théâtre comique régulier. Cette édition vise à éclairer le contexte historique et littéraire de composition des pièces, en situant ces comédies dans le panorama théâtral de l’époque, tout en explicitant certains critères de traduction en postface.


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