Le scritture umoristiche nell’Ottocento italiano
L’unité de recherche interdisciplinaire ICD a le plaisir d’annoncer la parution de l’ouvrage collectif
Le scritture umoristiche nell’Ottocento italiano
sous la direction de
François Bouchard (Université de Tours, ICD) et Silvia Contarini (Università degli Studi di Udine)
Florence, Franco Cesati Editore, 2022, 251 p.
Ouvrage publié avec le soutien d’ICD
https://www.francocesatieditore.com/catalogo/le-scritture-umoristiche-nellottocento-italiano/
Issu d’un colloque qui n’a pu se tenir à l’université d’Udine en raison de la pandémie, ce volume examine la façon dont se déploient les écritures humoristiques, et notamment ce que Daniel Sangsue a théorisé sous la catégorie du récit excentrique, dans l’Italie du XIXe siècle. Celui-ci semble s’inspirer sous la Restauration du modèle faussement hodéporique du Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre (1795), ainsi que de l’anonyme Voyage dans mes poches (1798), et il se traduit par une production narrative diversifiée en genre et en style qui trahit une réception diffuse du Sentimental Journey de Sterne. Depuis le Viaggio e maravigliose avventure d’un veneziano ch’esce la prima volta delle lagune (1818) de Francesco Contarini et le Viaggio di tre giorni di Luigi Ciampolini (1832), ce filon narratif se prolonge avec des résultats variés et inégaux jusqu’au Viaggio di un ignorante de Giovanni Rajberti (1857), pour aboutir à la réinterprétation ironique qu’en fait Italo Svevo dans Corto viaggio sentimentale (1928). Mais cette ligne s’infléchit au mitan du XIXe siècle pour s’engager vers des solutions narratives plus radicales, lesquelles tendent à escamoter les frontières entre genres littéraires. Depuis les écritures humoristiques de Nievo (l’Antiafrodisiaco per l’amor platonico, 1851 ; Il Barone di Nicastro, 1860) jusqu’à Merope IV. Sogni e fantasie di Quattr’Asterischi de Vittorio Imbriani (1867), ces formes d’expérimentation linguistique et stylistique ont ponctuellement recours aux modèles de l’excentricité narrative du XVIIIe siècle (Diderot, le Sterne de Tristram Shandy) pour relancer une écriture qui se mesure à la réalité historique et politique contemporaine par l’ironie, la réticence et l’allusion, ainsi que l’avait déjà tenté Carlo Bini dans son inédit Manoscritto di un prigioniero (1833).
Les essais réunis dans ce volume analysent les modalités avec lesquelles naissent, se développent et sont reçues en Italie les différentes typologies de l’écriture humoristique et du récit excentrique entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe. En conclusion, Daniel Sangsue y fait le point sur les recherches les plus récentes ayant trait au domaine francophone.
Sommaire
François Bouchard, Silvia Contarini, Introduzione p. 9
Giancarlo Alfano, Una sala sulla scena del mondo. A proposito di tradizione umorista ed estetica del novel p. 19
Massimo Scandola, « Sterniano » prima di Sterne: Francesco Gritti e La mia istoria (1767-1768) p. 31
Bianca Del Buono, L’eredità del Parson Yorick: questioni di autorialità intorno a Didimo Chierico p. 45
Chiara Piola Caselli, L’umorismo è solo «mezzo». Considerazioni sull’ultimo Pecchio «semi-serio» (1830-1835) p. 61
Laura Diafani, L’arte della conversazione umoristica (e politica): Il Forte della Stella di Carlo Bini p. 81
Anne Demorieux, Novella umoristica di Caterina Percoto: la satira come arma patriottica p. 93
Claudia Murru, Ignoranza e buon senso. Osservazioni sull’umorismo nel Viaggio di un ignorante di Giovanni Rajberti p. 105
Flavia Crisanti, «Chi ha il vizietto di beffare, resta sovente beffato». L’umorismo nel teatro di Nievo tra riscrittura e sperimentazione p. 119
Elsa Chaarani-Lesourd, Le papillon, la limace et les plantes tropicales:aspects de l’humour nievien dans La nostra famiglia di campagna p. 129
Sara Cerneaz, L’umorismo in versi di Ippolito Nievo. Lettura de L’ultimo esiglio (Le Lucciole, 1858) p. 145
Guillaume Castella, «Niun risponde … Tanto meglio … io posso entrare . .. ». Il parlatore eterno de Ghislanzoni et Ponchielli: un humour démasqué » p. 161
Ruben Donno, L’umorismo figurativo dei racconti di Achille Giovanni Cagna p. 177
Rudolf Behrens, Le côté humoristique dans quelques contes fantastiques de la Scapigliatura p. 191
Stefano Lazzarin, Umorismo, soprannaturale, occultura: L’invitata di Remigio Zena p. 209
Riccardo Cepach, Chi vuole che Argo menta? La « Funzione S. » nella novella Argo e il suo padrone di Italo Svevo p. 217
Daniel Sangsue, Retour sur le récit excentrique p. 229